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Ce site est consacré à la musique Québécoise des années, 50, 60 et 70. Tous les titres disponibles sur ce site, n'ont jamais fait l'objet de réédition dite, officielle, sur cd jusqu'à présent
et ne seront peut-être jamais disponible sous ce format.


lundi 16 août 2010

The Lincolns-A tribute to Elvis Presley


Il y a exactement 33 ans jour pour jour,l e 16 Aout 1977, le monde entier apprenait avec tristesse la mort d'Elvis Presley. L'influence d'Elvis sur la scène musicale internationale est incontestable. Avec Elvis tout à changé. Mais Elvis n'a pas seulement changé le paysage musicale de ce milieu des années 50, il a aussi
eu une influence sur le mode de vie de bien des jeunes de cette époque. Avant les années 50, il y avait l'enfance, ou le monde adulte. C'est à partir du milieu des années 50 que le mot, Adolescence ¨Teenager¨, fut créer. Les jeunes pouvaient enfin créer et écouter la musique qu'ils aimaient. Créer aussi leur propre mode vestimentaire, avoir le droit de contester l'ordre établie par les générations précédentes.

Ici au Québec, des témoins de l'époque m'ont raconter que déjà en 1955, ils entendaient parler qu'aux Etats-unis, il y avait un jeune chanteur fou avec un nom bizarre, qu'il avait la voix d'un noir et qu'il se débattait sur scène comme un diable dans l'eau bénite. Au Québec, Il fallut attendre jusqu'au, 9 septembre 1956, date de son premier passage au Ed Sullivan Show, pour enfin voir, la ¨Bête¨sur scène.

L'influence Elvisienne sur les musiciens Québécois se fit sentir immédiatement après cette télédiffusion. Déjà quelques mois auparavant, en juin 1956 pour être plus précis ,la jeune chanteuse, Carmen Déziel, avait présenter au public Québécois ce qui allait être le premier disque Rock and Roll enregistrer au Québec. ¨Mes souliers bleus¨, version française de la chanson, ¨Blue suede shoes¨de Carl Perkins,  à la sauce Elvis bien sur. Elle récidiva à l'automne de cette même année avec, ¨Ne sois pas cruel¨, version de, ¨Don't be cruel¨. Pendant tout le reste de l'année 56 et 1957 plusieurs disques Rock and Roll furent enregistrer au Québec, surtout par des artistes qui venaient du monde de la musique ¨Country¨. On n'a qu'à penser à Roger Miron, Marcel Martel, Paul Brunelle, Freddy Gagné, Léo Benoit, Willie Lamothe.
L'influence de cette musique sur le milieu des artistes de Music-hall se fit beaucoup plus timidement, mais, certains de ces artistes ont quand même oser s'attaquer à ce nouveau phénomène que l'on disait passager. On n'a qu'a penser à, Denyse Filiatrault, Irène McNeal, Michèle Sandry, Paulette DeCourval et d'un nouvel artiste de qui l'on disait qu'il était, le Elvis Presley Québécois, André Lejeune.

D'autres musiciens de chez-nous ont quant à eux décider de tenter leurs chances aux E.U, pays qui vit naître cette soit-disant, ¨Musique du Diable¨. Des artistes tels que, Hal Willis(Léonald Gauthier), The Del-Tones(The Beau-Marks), Little Billy Mason et aussi,  The Rhythm Jesters, qui comptait parmi ses rangs un certain, Bob Davies, ce groupe qui faisait partie des fameuses tournées, d'Alan Freed, fut le premier groupe d'artistes Blancs à se produire au célèbre, ¨Apollo Theatre¨, un an avant la prestation de, Buddy Holly & the Crickets, à ce même endroit. À ce sujet, je vous invite à visiter le site, Vente de garage, ou il est justement question des, ¨Pionniers du Rock Québécois¨, l 'ami Félix nous prépare aussi quelques chose au sujet du, ¨Musée du Rock and Roll¨, c'est une histoire à suivre.

THE LINCOLNS
Le disque que je vous présente aujourd'hui, ¨The Lincolns a tribute to Elvis Presley¨, pourrait être, considérer comme un, ¨Chainon manquant, ¨dans l'histoire du Rock and Roll Québécois. Il est à la croisée des chemins entre le Rockabilly des années 50 avec une fusion vers ces nouveaux sons de guitares que plusieurs groupes dit de ¨GARAGE¨ auront adoptés dans les années qui suivront. Ce disque qui fut enregistrere à l'automne 1961 et mis en marché au début de l'année 1962, marque un point tournant pour le son des groupes Québécois. The (Les) Lincolns ne sont pas des premiers venus dans la musique, ce groupe compte parmi ces membres, Hugh Dixon, un des meilleurs guitaristes que le Québec à connu. Dans les années 50 et 60 ce dernier fit partie des groupes, Larry Lee & The Corvets, Roscoe's Little Green Men, The Frantics Guitars, il travailla aussi avec, Bob Davies et The Rhythm Jesters,.il est à la droite sur la photo.

Le deuxième membre est Billy Smith, il fut batteur pour Dixon sur tous ces disques instrumentaux, il a travailler aussi comme musicien de studio pour l'étiquette, Rusticana, propriété de Roger Miron, .il est au centre sur la photo. Le troisième membre et non le moindre est, Maurice Bougie, fondateur avec, Gaston Tessier, du célèbre duo de fantaisistes, ¨Les Tune-Up Boys. Bougie est un virtuose qui excelle sur tous les instruments à cordes qui se présentes à lui. En 1962 Maurice et Gaston vont créer et fondé le fameux studio d'enregistrements, ¨STÉRÉO SOUND¨, situé sur côte des neiges à Montréal. Cest dans ce studio mythique que, 60 a 70%, des disques qui parurent durant les années 60 au Québec furent enregistrés. Le microsillon des Lincolns serait un des premiers disque à avoir vu le jour dans ce studio plus que légendaire. Maurice Bougie serait est à la gauche sur la photo.

Le groupe The Lincolns serait selon certains dire, un band de studio, formé de musiciens chevronnés et de techniciens du son, puisqu'à l'époque pour produire un véritable son d'echo sur les instruments, il fallait passer par des studios à la fine pointe de la technologie. Pour la réalisation ce disque les moyens technique utiliser sont impressionnant pour l'époque. On parle ici d'amplis, Ampeg,Porto-flex, Fender twin-amp, HeatA98 ,pour l'écho le système Ampex 900 et la réverbération le système Premier. On peut dire qu'on est loin de la petite boite appelée, ¨Echolette ¨,qui sortira sur le marché quelques mois plus tard durant l'année 1962. Comme instruments de musique les Lincolns utilisaient surtout du matériel Fender. La bass Fender, Lead guitare Fender stratocaster et comme guitare rythmique la, Guid starfire.
Le disque A tribute to Elvis Presley serait un genre de jam session que les musiciens aurait créer en studio pour tester le système du studio. Au départ il ne serait pas question d'une véritable session d'enregistrement ayant pour but de faire un disque, mais, vu le résultat finale de cette session,  ils ont décider de mettre les fruits de cette expérience sur vinyle et de produire ce disque.






FACE A

Ce disque n'est pas ce qu'on pourrait appeler, un disque d'imitations d'Elvis Presley ,il s'agit plutôt de pièces complètements revisitées. La partie vocale est crédité aux trois musiciens qui se débrouille pas mal du tout avec le répertoire de Presley.Chaque membres du groupe y va de sa chanson ce qui donne un résultat pas mal intéressant.

La face A débute avec une version de Don't be cruel qui brasse pas à peu près, si vous aimez les bons solos de guitares vous ne serez pas déçu. La seconde pièce est, Love me tender, les membres du groupe y vont d'une interprétation toute personnelle tout en respectant l'essence même de la chanson. La troisième chanson est, Mystery Train, avec son intro de bruit de train qui siffle et un beat rockabilly pas piqué des verts, les gars s'y donnent à fond.Un must. la 4ème chanson est, Hound Dog, encore une fois que du bon,.la 5ème pièces de cette Face A est, One Night, cette dernière serait à mon goût la moins intéressante du Microsillon, quoi que respectable quand même.




FACE B


La face B débute avec la pièce, Money Honey, encore une fois on est face à un band de qualité qui sait quoi faire avec ces instruments de musiques. La seconde chanson de cette Face B est, I forgot to remember to forget, emprunté au répertoire des chansons enregistrées sur SUN records par Elvis. L'interprétation qu'en font les Lincolns est bien sentie et respecte la pièce originale, tout en y mettant leur touche personnelle. La troisième pièce de cette face est une de mes préférée de ce disque, il s'agit de,  Treat me nice,  qui est à mon goût meilleur que l'original. En 4ème place que diriez-vous de, Heartbreak hotel, à la sauce Lincolns , pas mal du tout. La 5ème  et dernière chanson de ce disque est, Let's have a party, cette fois-ci Les lincolns, se rapproche beaucoup plus de la version d'Elvis que de celle de Wanda Jackson malheureusement, mais ça reste quand même très bien.

En conclusion je dirais que ce disque est un des meilleurs au sujet d'Elvis Presley que j'ai entendu, puisqu'il ne s'agit pas de simple cover mais de réel ré-interprétations de succès connus. Malheureusement, ce rarissime disque n'a pas eu droit à une réédition officielle est ne le saura probablement jamais.

Comme le disait un certain John Lennon, ¨Avant Elvis il n'y avait rien¨,. je n'irai pas jusqu'à approuver cette phrase de Lennon, mais, on peut dire que Presley fut le catalyseur d'un mouvement de rébellion, artistique et sociale, qui aurait pris plusieurs années avant de voir le jour et qui n'aurait pas été le même sans sa présence.
LONG LIVE THE KING, LONG LIVE ROCK AND ROLL.

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