
Depuis les derniers mois, plusieurs informations pertinentes au sujet des, Lincolns, me sont parvenues par diverses sources.Mais, je dirais que le tout s'est précipité depuis quelques semaines, alors que, je fut contacté par une charmante personne du nom de, Margerie Lay . Cette dernière m'a remis sur le droit chemin en m'affirmant, et avec raison d'ailleurs, que l'homme au centre de la photo de l'album, A tribute to Elvis, que j'avais identifier comme étant, Billy Smith, était tout autre en réalité, puisqu'il s'agissait de son père, Henry Lay.. Margerie me fut d'une aide précieuse, en m'apportant, des informations, de grandes importances au sujet des Lincolns. Additionner avec les informations que j'ai pu glaner un peu partout de mon côté. je vais donc tenter de remettre, les pendules à l'heure, au sujet de ce groupe, quoique, certains mystères reste encore à être élucider.
Avant, The Lincolns, il y a eu. LES DEL-MARS.
C'est à la fin des années 50, à Montréal plus précisément, dans le quartier St-Henry, que le trio Les Del-Mars vit le jour. Formé alors par, Henry Lay (Chanteur soliste-guitariste), Johnny Fitzgerald (Guitare) et Frankie Angelini (Accordéoniste). Les Del-Mars se firent assez rapidement, une excellente renommée, en débutant comme orchestre dans les salles de danse, puis, par la suite en faisant la tournée de plusieurs grand cabarets de la grande région de Montréal.

On peut considérer Les Del-Mars, comme étant un pendant Québécois du trio Américain, ¨The Three Chuckles¨, de Teddy Rendazzo. À cette époque, Les Del-Mars se spécialisaient dans les reprises de succès du jour autant, Québécois ou Français, qu'Américains. Les cha cha, rhumba et paso doble, étaient de mise pour tout chanteurs ou groupes de cette période. Mais il est fort à parier que, Les Del-Mars devaient aussi se débrouiller pas mal, en interprétant des Rock n Roll bien brassé.
Les chansons d'Elvis ou de Bill Haley faisaient le régale de ces jeunes musiciens. Déjà à cette époque, Henry Lay, interprétait beaucoup de pièces tiré du répertoire de Presley, au grand bonheur des spectateurs. C'est pendant une série d'engagements, au chic cabaret, ¨Le Casa Loma,¨que le guitariste, Johnny Fitzgerald, décida de quitter la formation pour revenir à une vie plus normale.

Fortement influencé par le succès, fulgurant et récent, de leurs contemporains, The Beau-Marks (ex-Del-Tones), eux aussi originaire de Montréal, Les Del-Mars, décidèrent d'opter pour un son, 100% Rock n Roll et 100% guitares. Par la même occasion, ils décidèrent de changer le nom de la formation, on opta alors, pour celui d'une marque de voiture fortement populaire en ces temps ,¨La Lincoln¨ ....Au printemps 1960, Les Del-Mars n'existaient plus, The Lincolns étaient nés.
Malheureusement il n'existe aucun témoins phonographique des Del-Mars.



La première compagnie de disque visitée fut, (RUSTICANA) Les Entreprises Roger Miron ,qui, déclina l'offre, (Allez savoir pourquoi)...Et pourtant, Les Tune-up Boys et Dixon faisaient parti du ¨staff¨ de la compagnie???. C'est finalement la compaganie de disque, Trans-Canada, qui accepta l'offre.Vu que Les Lincolns excellaient dans le répertoire de Presley, Trans-Canada, décida, de leurs faire enregistrer, 11 pièces du répertoire du King. Le tout se fit au studio, STEREO SOUND, pendant l'hiver 1961-1962, le disques sortira, sur le marché, pendant cette même année, sous le titre,.A tribute to Elvis Presley (Trans-Canada TCA70). Fait à signaler, c'est Henry Lay, qui, interprète 80% des chansons sur ce disque, dont, ¨Treat me nice¨ , et ¨Don't be cruel¨, l'autre 20% serait crédité à d'autres interprètes parmi la formation.

De cette mi-année 1962, jusqu' au début 1963, ce fut l'heure des, tournées de promotion, pour le disque.
Jusqu'au jour, ou, la compagnie de disque, LONDON, leur offrit la possibilité de graver, un deuxième microsillon.
London Records leur promit, mer et monde, surtout une meilleur distribution que, Trans-Canada, pour ce 2ième disque. Celle-ci se fera à l'échelle nationale. Ils quittèrent donc, Trans-Canada, pour se retrouver chez, London Records, en ce début d'année 1963. Mais, une mauvaise surprise les attendaient.
Ce qu'ont avaient omis de leur stipuler, c'est que, le disque en question en serait un couplé avec un autre groupe. C'est à dire que, Les Lincolns, ferait lace A, tandis que, l'autre groupe ferait la Face B. La chose ne plaisait pas trop aux Lincolns au début, mais, ils finirent par accepter le tout et décidèrent de tenter l'expérience. Le disque sortira sur le marché au printemps 1963 sous le titre, ¨THE LINCOLNS MEET THE CAMEOS¨(London-HT502). La face A est créditée aux Lincolns, tandis que la face B est interprété pas The Caméos. Sur ce 2ième disque on retrouve plusieurs reprise de succès de l'heure, tels que, It"s up to you (Ricky Nelson), Rhythm of the rain (The Cascades), quelques pièces instrumentales, et un From a Jack to a king interprété magistralement par, Henry Lay & Les Lincolns. Affublé d'une pochette noire, sans photos, avec lettrages couleurs, un peu comme l'album du groupe, Les Million-airs, qui sortira quelques années plus tard. Ce deuxième microsillon des Lincolns passa presque inaperçu, et pourtant, il aurait surement mérité un meilleur sort. Suite à l'échec de ce deuxième disque, Les Lincolns, décidèrent de se séparer en cette été 1963.



Monsieur Henry Lay est décédé en 2008.
Aujourd'hui c'est sa fille, Margerie Lay, qui poursuit le chemin tracé par son père Henry. Cette jeune artiste multi-disciplinaires, bachelière en chant populaire, et jazz, de l'UQAM, est remarquablement douée, je vous invite à aller visiter sa, PAGE PERSONNELLE. Mlle Lay, fait aussi partie d'un duo nommé, MADEMOISELLE M, et également du, QUATUOR VOCAL JAVA, ces derniers nous interprètent une version, accapella, de Strawberry Fields Forever, qui est sublime. Allez jeter un coup d'oeil, ou d'oreille, sur ces 3 pages, vous verrez, vous ne serez pas déçu.
Encore une fois, un gros MERCI, à Margerie, pour les photos, et les renseignements.